• Mécanique
    • S'orienter
    • Séparation angulaire
    • Les phases de la Lune
    • Les éclipses
    • Les lois de Képler
    • Glossaire
  • Système solaire
    • Présentation
    • Soleil
    • Mercure
    • Venus
    • La Terre
    • La Lune
    • Mars
    • Ceinture d'astéroïdes
    • Jupiter
    • Saturne
    • Uranus
    • Neptune
    • Ceinture de Kuiper
    • Nuage d'Oort
  • Ciel profond
    • Galaxies
    • Nébuleuses
    • Catalogue de Messier
  • Etoiles
    • Formation
    • Evolution
    • Spectroscopie
    • Constellations
    • Etoiles remarquables
  • Matériel
    • Choisir son télescope
    • Télescope & optique
    • Montures
    • Ressources
  • Voir ce mois
    • A voir actuellement
    • Carte du ciel du jour
    • Ephémérides
    • Constellations
    • Ciel profond
    • Actualités astro
    • Livres du mois
  • Cosmologie
    • Historique
    • Grands astronomes
    • Questions actuelles

Nicolas Copernic

Nicolas Copernic


Accueil du site - Les grands astronomes - Nicolas Copernic


Nicolas Copernic est né le 19 février 1473 à Toruń. Astronome polonais, il doit être considéré comme l'un des plus grands génies de son époque. Il a conquis une gloire universelle grâce à sa théorie du mouvement de la Terre et des planètes. Dans son système héliocentrique (connu, depuis lors, sous le nom de système de Copernic), toutes les planètes tournent autour du Soleil, et la Terre n'est plus qu'une planète comme les autres, dont la rotation sur elle-même donne l'alternance du jour et de la nuit.
Malgré la grande simplicité de son système, Copernic ne réussit pas à faire admettre ses idées à ses contemporains. Il est mort le 24 mai 1543 à Frauenburg ; aujourd'hui Frombork.

Dates clé

  • 19 février 1473 : Naissance

  • 1483 : Mort de son père et pris en charge par son oncle maternel, futur évêque de Varmie, Lukas Watzel

  • 1491 : Etudiant à l'univerté de Cracovie.

  • Vers 1494 : Retour en Pologne, son oncle tente de le faire élire chanoine de la cathédrale de Frauenbourg

  • 1496 : Etudiant à l'université de Bologne, il loge chez l'astronome Domenico Maria Novara

  • 1497 : Il est élu chanoine de la cathédrale de Fraenbourg.

  • 9 mars 1497 : Il fait la première observation de l'occultation de l'étoile Aldébaran par la Lune

  • En 1500 : Il donne une conférence sur l'astronomie à Rome, et y observe une éclipse partielle de lune.

  • En 1501 Le chanoine Copernic se rend au chapitre de la cathédrale de Frauenburg.

  • En 1503 : fin de ses études, il quitte définitivement l'Italie et réintègre son diocèse.

  • A partir de 1503, il assiste l'évêque dans l'adminsitration du diocèse et devient médecins de trois évêques.

  • En 1509, il publie traduction latine de lettres grecques de Théophylacte Simocatta, auteur du VIIe siècle.

  • 1511-1513 :

    - Il écrit, "De Hypothesibus Motuum Coelestium a se Contitutis Commentariolus" un court traité qui expose le système héliocentrique.

    - Dans la même période, il est sollicité dans le cadre du Ve Concile du Latran sur la réforme du calendrier.

  • En 1520, Il devient comandant militaire du chapitre d'Olsztyn après avoir été son administrateur de biens.

  • Pendant 36 ans, de son propre aveu, Copernic garde sa pensée sans la divulguer. C'est probablement bien plus par rigueur scientifique que par conscience des dangers d'une telle publication.

  • Vers 1530, le manuscrit du De Revolutionibus Orbium Coelestium (Des révolutions des sphères célestes) est achevé.

  • Vers 1533 , l'hypothèse héliocentrique de Copernic s'est déjà répandue jusqu'au Pape Clément VII, et plusieurs prélats pressent Copernic de la publier.

  • 1543 : L'ouvrage immortel parait enfin chez un imprimeur luthérien de Nuremberg.

  • Le 24 mai 1543, il meut à Frauenburg (Prusse royale, royaume de Pologne; aujourd'hui Frombork).

  • En 1616 , "De Revolutionibus Orbium Coelestium" est finalement mis à l'index des livres interdits par l'Église Catholique, jusqu'à correction.

Biographie

Nicolas Copernic peinture de Jan Matejko (1838-1893) 1873 Cracovie - Musée de l'Université Jagellonne, Collegium Maius

Nicolas Copernic est né le 19 février 1473 dans une famille riche de la ville hanséatique de Thorn, en Poméranie. Son père, également prénommé Nicolas, négociant en cuivre originaire du village éponyme de Silésie (Koperniki), est un bourgeois de Cracovie venu s'établir à Thorn peu avant l'annexion de la région par le royaume de Pologne, et suffisamment intégré pour y devenir échevin. Il est investi dans les affaires politiques et, avec d'autres bourgeois de Thorn, finance Casimir IV dans sa guerre contre l'ordre Teutonique, qui se termine en 1466 par la victoire du roi de Pologne. Sa mère, Barbara Watzenrode (ou Watzelrode), est d'une ancienne famille de Thorn, probablement originaire de Silésie.

La famille de Nicolas Copernic était plutôt liée à la population germanophone. Lui-même écrira et étudiera en latin, il parlait allemand et avait une connaissance élémentaire du polonais.

Le jeune Nicolas passe son enfance à Thorn. Très tôt, le jeune Copernic est initié à l'art, à la musique et aux belles-lettres. Il fréquente l'école paroissiale de l'église Saint-Jean. Il a trois frère et sœurs plus âgés : Andrzej (né vers 1465) est devenu chanoine augustinien à Frauenburg; Barbara (née vers 1469), devenue religieuse bénédictine puis, dans ses dernières années, prieure d'un couvent à Kulm, est morte après 1517 ; Katarzyna (née vers 1471) a épousé Barthel Gertner, homme d'affaires et conseiller municipal de Thorn, et a laissé cinq enfants, dont Copernic a pris soin jusqu'à la fin de sa vie.

Après le décès de son père (vers 1483), il est pris en charge par son oncle maternel, futur évêque de Varmie, Lukas Watzelrode (ou Lucas Watzenrode). Celui-ci veille sur son neveu et s'assure qu'il fréquente les meilleures écoles et universités. En 1491, il devient étudiant à l'Université de Cracovie (actuellement l'université Jagellonne de Cracovie où il étudie les mathématiques et l'astronomie (quadrivium), mais aussi la médecine et le droit, tout en suivant probablement le trivium, cours habituel de la Faculté des arts (centré sur la dialectique et la philosophie). Il quitte cette université après trois ou quatre ans, trop tôt pour obtenir un diplôme.

Il retourne alors chez son oncle, qui tente de le faire élire chanoine au chapitre de la cathédrale de Frauenburg. Sans attendre la confirmation de son élection (en 1497), il se rend en 1496 en Italie où il étudie à l'université de Bologne le droit canonique puis le droit civil, mais aussi la médecine et la philosophie. Il y apprend le grec, qui lui servira grandement pour étudier les sources de la science antique. À Bologne, il loge chez l'astronome Domenico Maria Novara, qui est l'un des premiers à remettre en cause l'autorité de Ptolémée.

Selon Rheticus, « il fut moins le disciple que l'assistant et le témoin des observations du très savant Dominicus Maria. C'est ainsi que Copernic fit la première observation dont nous ayons connaissance de l'occultation de l'étoile Aldébaran par la Lune, le 9 mars 1497. En 1500, il donne, d'après Rheticus, une conférence sur l'astronomie à Rome, et y observe une éclipse partielle de lune.

Le chanoine Copernic se rend l'année suivante au chapitre de la cathédrale de Frauenburg, où on lui accorde une absence supplémentaire de deux ans pour étudier la médecine. Il poursuit donc ses études en médecine et droit à l'université de Padoue, réputée pour son enseignement de médecine. Mais c'est à Ferrare, le 31 mai 1503, qu'il obtient le titre de docteur en droit canon (le doctorat de médecine aurait nécessité trois années d'études). À la fin de ses études, en 1503, il quitte définitivement l'Italie et réintègre son diocèse.

Humaniste, et astronome révolutionnaire

À son retour en Pologne, Copernic se loge auprès de son oncle dans le palais épiscopal de Heilsberg. Il assiste l'évêque dans l'administration du diocèse (qui disposait d'une autonomie politique vis-à-vis du roi de Pologne), et devient également son médecin personnel. La réputation du médecin Copernic semble avoir été grande, puisqu'après la mort de Lukas Watzelrode, il soigne deux de ses successeurs (les évêques Maurice Ferber et Johannes Dantiscus), mais aussi d'autres personnalités et des gens du peuple.

En bon humaniste, Copernic s'essaye aussi à la traduction du grec : son premier livre, imprimé en 1509, est une traduction latine de lettres grecques dont l'auteur est un Byzantin du VIIe siècle, Théophylacte Simocatta. Copernic devient ainsi le premier Polonais à publier en Pologne une traduction d'un auteur grec.

Copernic ne succédera pas à son oncle, ainsi que celui-ci l'aurait souhaité, mais il ne délaisse pas pour autant ses tâches de chanoine de l'évêché de Warmie (institution politique tout autant que religieuse). Ainsi, il occupe à plusieurs reprises le poste important d'administrateur des biens du chapitre à Olsztyn (Allenstein). L'invasion de la Warmie par les chevaliers teutoniques en 1520 l'amène même à devenir commandant militaire d'Olsztyn jusqu'à la fin des hostilités. C'est encore à Olsztyn qu'il compose un Essai sur la frappe de la monnaie, à l'occasion de la crise monétaire qui touche son pays, l'économie étant l'activité qui l'intéressait le plus en dehors de l'astronomie.

Tout au long de ces années, et probablement dès son retour d'Italie, Copernic continue ses recherches en astronomie, et réalise quelques observations des astres depuis la tour de la cathédrale de Frauenburg, qu'il a fait aménager pour cela et où il vécut la plus grande partie de sa vie. Il se convainc rapidement de la nécessité d'abandonner le modèle d'Univers de Ptolémée au profit d'un système héliocentrique. C'est ainsi qu'il écrit, dès les années 1511-1513, "De Hypothesibus Motuum Coelestium a se Contitutis Commentariolus" (connu sous le titre de Commentariolus), un court traité qui expose le système héliocentrique et qu'il fait secrètement circuler, sous forme manuscrite, auprès de ses amis.

C'est à la même période que Copernic, dont les compétences astronomiques sont visiblement reconnues, est sollicité dans le cadre du Ve concile du Latran sur la réforme du calendrier.

Pendant 36 ans, de son propre aveu, Copernic garde sa pensée sans la divulguer. C'est probablement bien plus par rigueur scientifique que par conscience des dangers d'une telle publication. Car Copernic, en se livrant aux observations et aux calculs qui doivent confirmer son Système, rencontre des difficultés insurmontables. Comme tous ses prédécesseurs il pense que les planètes ont un mouvement circulaire uniforme, alors qu'il est en réalité légèrement elliptique. C'est Kepler qui fera cette découverte près d'un siècle plus tard (1609), en étudiant le Système de Copernic. En attendant, ce dernier ne parvint jamais à concilier parfaitement ses observations avec ses calculs basés sur l'idée du mouvement circulaire.

Autre difficulté rencontrée, le ciel brumeux de la Vistule empêche souvent l'astronome de mener ses observations et il se trouve ainsi dans la nécessité d'exploiter les matériaux douteux accumulés depuis Ptolémée en leur accordant une confiance absolue. Copernic passe alors de longues années à gâter la simplicité de son Système en l'emplissant d'épicycles et d'excentriques, et ce jusqu'au découragement. Les disciples de Copernic, dont Rheticus, sont moins soucieux des précisions de détail et restent éblouis par les nobles lignes du Système de Copernic. L'enthousiasme des savants ne permet plus à la réalité de se perdre.

Le manuscrit du De Revolutionibus Orbium Coelestium (Des révolutions des sphères célestes) est achevé vers 1530. En 1533, l'hypothèse héliocentrique de Copernic s'est déjà répandue jusqu'au Pape Clément VII, et plusieurs prélats pressent Copernic de la publier.

Vers 1540 circulent peut-être déjà des copies ; du moins Georg Joachim Rheticus en publie à cette date à Dantzig une analyse qui connaît un grand succès.

Mais ce n'est qu'en 1543 que l'ouvrage immortel parait enfin chez un imprimeur luthérien de Nuremberg, au moment même de la mort de son auteur. On rapporte que Copernic eut l'occasion d'en manier un exemplaire dans les heures de son agonie. Bien que chanoine, de son vivant Copernic ne fut jamais inquiété pour ses théories par les autorités ecclésiastiques, et il dédia son livre au Pape Paul III.

Mais, en 1616, avec la censure de la thèse de Galilée, le "De Revolutionibus Orbium Coelestium" est finalement mis à l'index des livres interdits par l'Église Catholique, jusqu'à correction. Ces corrections, au nombre de dix, sont annoncées en 1620. Elles concernent les passages qui affirment la réalité du modèle héliocentrique. Chaque possesseur de l'ouvrage devait effacer les passages interdits ou les réécrire suivant des instructions précises. De fait ces corrections furent réalisées en Italie (à peu près deux tiers des exemplaires qui nous sont parvenus), mais pas dans le reste de l'Europe.

Accueil - Liens utiles - Contact


.
.
.