• Mécanique
    • S'orienter
    • Séparation angulaire
    • Les phases de la Lune
    • Les éclipses
    • Les lois de Képler
    • Glossaire
  • Système solaire
    • Présentation
    • Soleil
    • Mercure
    • Venus
    • La Terre
    • La Lune
    • Mars
    • Ceinture d'astéroïdes
    • Jupiter
    • Saturne
    • Uranus
    • Neptune
    • Ceinture de Kuiper
    • Nuage d'Oort
  • Ciel profond
    • Galaxies
    • Nébuleuses
    • Catalogue de Messier
  • Etoiles
    • Formation
    • Evolution
    • Spectroscopie
    • Constellations
    • Etoiles remarquables
  • Matériel
    • Choisir son télescope
    • Télescope & optique
    • Montures
    • Ressources
  • Voir ce mois
    • A voir actuellement
    • Carte du ciel du jour
    • Ephémérides
    • Constellations
    • Ciel profond
    • Actualités astro
    • Livres du mois
  • Cosmologie
    • Historique
    • Grands astronomes
    • Questions actuelles


Questions actuelles en astronomie


Accueil du site

En terme de connaissance de l'univers il reste encore aujourd'hui beaucoup de choses à comprendre, à découvrir ... Cette page va donc s'intéresser à ces problématiques.

La matière noire

La matière noire ou matière sombre, est une catégorie de matière hypothétique, invoquée dans le cadre du Modèle ΛCDM pour rendre compte de certaines observations astrophysiques, notamment les estimations de la masse des galaxies ou des amas de galaxies et les propriétés des fluctuations du fond diffus cosmologique.

La matière noire n'interagit pas, ou extrêmement peu, avec la matière baryonique (la matière « ordinaire »), ni avec les photons (ondes radio et lumière), rendant sa détection et sa caractérisation très difficiles. Sa présence n'est détectée que par son influence gravitationnelle, non négligeable et importante dans divers modèles cosmologiques et astrophysiques.

En ce qui concerne la composition de la matière noire, différentes hypothèses sont explorées : gaz moléculaire, étoiles mortes, naines brunes en grand nombre, trous noirs, etc. Cependant, les estimations de la densité de l'Univers et du nombre d'atomes impliquent une nature non baryonique. Des astrophysiciens supposent l'existence d'autres particules, peut-être des superpartenaires (tels que le neutralino), regroupées sous le nom générique de « Weakly interacting massive particles » (WIMP).

Répartition de la densité d'énergie de l'Univers après exploitation des premières données du satellite
Planck.

La matière noire aurait pourtant une abondance au moins cinq fois plus importante que la matière baryonique, pour constituer environ 27 % de la densité d'énergie totale de l'Univers observable, selon les modèles de formation et d'évolution des galaxies, ainsi que les modèles cosmologiques.

La courbe de rotation des galaxies spirales

Ce n'est que dans les années 1970 que la question de l'existence de cette matière manquante — que l'on nommera « matière noire ». À partir de l'analyse des spectres des galaxies, l'astronome américaine Véra Rubin étudie la rotation des galaxies spirales. Il s'agit de savoir si la « masse lumineuse », c'est-à-dire la masse visible, qui est déduite de la présence des étoiles, est bien égale (à quelques corrections près) à la masse dynamique.

En analysant le spectre des galaxies spirales vues par la tranche, comme la galaxie d'Andromède, il est possible d'en déduire la courbe de rotation. Décrivant la vitesse de rotation de la galaxie en fonction de la distance au centre, c'est une mesure directe de la distribution globale de matière dans la galaxie. La vitesse maximale de rotation d'une galaxie spirale se trouve à quelques kiloparsecs du centre, puis elle est censée décroître, en suivant une décroissance keplérienne. En effet, les étoiles à la périphérie de la galaxie sont en orbite autour du centre, de la même manière que les planètes sont en orbite autour du Soleil. Les étoiles en périphérie de la galaxie ont une vitesse orbitale inférieure à celles qui sont situées plus près de son centre. La courbe de rotation, après un maximum, se met à redescendre.

Répartition de la courbe de rotation des galaxies dans l'étude sur la matière noire

Or, Vera Rubin a observé que les étoiles situées à la périphérie de la galaxie d'Andromède — comme pour d'autres galaxies spirales — semblent tourner trop vite (les vitesses restaient pratiquement constantes au fur et à mesure que l'on s'éloignait du centre). La courbe de rotation des galaxies spirales, ou en tous cas de certaines d'entre elles, était plate. De nombreuses autres observations similaires sont effectuées dans les années 1980, venant renforcer celles de Vera Rubin.

Cette observation pose de profondes questions, car la courbe de rotation mesure bien la masse dynamique. Aucune hypothèse au sujet de l'âge, de la distribution de masse des étoiles n'est nécessaire. La seule supposition est que les étoiles, sources de la lumière qui forme le spectre analysé, sont bien des traceurs de la masse de la galaxie, mais ces étoiles ne semblent pas obéir aux lois de la gravitation.

La matière noire comme explication

Une explication possible est d'imaginer l'existence d'un gigantesque halo de matière non visible entourant les galaxies ; un halo qui représenterait jusqu'à près de 90 % de la masse totale de la galaxie, voire plus dans certaines galaxies naines. Dans les 2 000 galaxies qu'ont cartographiées l'astronome canadienne Catherine Heymans et sa partenaire Megan Gray, seulement 10 % sont composées de gaz surchauffés et 3 % seulement de matière visible. Le reste était de la matière noire. Ainsi toutes les étoiles se trouvent presque au centre de l'extension véritable de la « galaxie » (cette fois-ci composée de la galaxie visible et du halo de matière sombre), et tournent donc normalement. Cela revient à dire que les étoiles, même celles à la périphérie visible de la galaxie, ne sont pas « assez loin » du centre pour être dans la partie descendante de la courbe de rotation. Personne n'a jamais observé cette matière noire.

La présence de matière noire est l'une des explications possibles. En effet, les astronomes pensent que les galaxies contiennent des astres très peu lumineux (comme les naines brunes, naines blanches, trous noirs, étoiles à neutrons) qui peuvent constituer une partie importante de la masse totale de la galaxie, mais qui ne sont pas visibles avec les instruments optiques habituels. Avec la mesure de la courbe de rotation plate le plus loin possible du centre, l'observation des galaxies spirales dans d'autres longueurs d'onde (afin de mieux caractériser la présence d'objets peu lumineux dans le domaine visible) est un des efforts majeurs de l'astronomie pour étudier le problème.

Pour aller plus loin

La matière noire dans l'univers - 2014 - Cours inaugural
de Françoise Combes, professeur au Collège de France


 Cours inaugural de Françoise Combes professeur au Collège de France sur le thème de la matière noire dans l'univers - 2014

Interview de Françoise Combes, professeur au Collège de France -
chaîne Youtube Causa Mundi

Interview
 de Françoise Combes professeur au Collège de France sur le thème de la matière noire.
  • Quelles sont les preuves de l'existence de la matière noire ?
  • Quelles sont les particules candidates ?
  • Devra-t-on revoir les principes de la Relativité générale ?
  • Quelles sont les preuves de l'existence de la matière noire ?
  • Faut-il unifier physique quantique et relativité générale, au niveau de la "gravité quantique" ?
  • Quelles sont les particules candidates ?

Le secteur sombre de l’Univers : matière et énergie noires

Cours de Françoise Combes, professeur au Collège de France - 18 novembre 2024 - 13 janvier 2025

Les observation du secteur noir

Contraintes sur l’énergie noire.

Accueil du site

.
.